Photo d’un couple assis à une table à l’intérieur de la tente Ôasis en forme de goutte d’eau

La retraitere définie

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Ma retraites’ estretrouvée complètement redéfinie deux mois après que j’aiquittél’enseignement du français langue secondeenjuin 1996.

Je me suis vraiment demandéce que j’allais faire enseptembre, puisque la cloche de l’écolen’allait plus sonner pour moi.

Mon mari Horace et moi avions alors commencé à envisager de travailler ensemble sur des projets dans les pays pauvres, comme nous l’avions fait aux Philippines pendant six semainesen 1985 — du travail en agriculture, qui était son domaine, et je serais son assistante.

Cetété-là, nous avons décidéd’aller aux Pays-Bas, où je suis née, puis de passer un peu de temps en France. Nous sommes partis le 25 août, avonssé journé deux nuits aux Pays-Bas et quatre nuitsen France. Le 2 septembre — c’était la fête du Travail cetteannée-là — monmariest mort subitementd’une crise cardiaque. Il avait 69 ans. J’enavais 63.

Le chagrin m’alaissée complètement désemparée. Qui étais-je sans moncompagnon de toujours? Qu’allais-je devenirmaintenant? Quelbénévolat pourrais-je faire?

Les besoins de bénévolessont criants, partout. Je me suis demandési je pouvais combiner ma passion pourl’art, le français et les voyages avec mon amour des enfants et celui pour Dieu. J’aifinalement réussi à traverser cettepériode difficile, et mon art, le bénévolat et les voyages m’yontvraiment aidée.

Trois ans plus tard, j’aiséjourné pendant trois mois à Guam avec l’Égliseré formée chrétienne pour aider dans une école, entra vaillant avec des enfants ayant des besoin sparticuliers et enen seignantl’art. Nous organision saussi des services religieux le dimanchesoir dans une prison pour femmes. C’était difficile de voir des gens enfermés. Une prisonniè reressem blait à s’yméprendre à l’une de mestantes. Ce futune expérience très étrange de se souvenir d’ellelà-bas.

L’annéesuivante, j’ai fait du bénévolat dans une école pour élèvesnavajos à Rehoboth, au Nouveau-Mexique. Pendant trois hivers, j’y ai été aide-enseignante dans différentes classes, j’aidonné de mon temps à la bibliothèque et j’ai fait du tutorat.

Depuisl’an 2000, je fais du bénévolat avec Rayjon, un groupe local qui aide les gens enorganisant des clinique sophtalmologiquesd’unesemaine. Le groupeamasse des lunettes ici, pour les distribuer ensuite à des personnes à Haïti et dans d’autres pays d’Amérique centrale. Là-bas, je peuxutilisermon français. Les bénévoles commemoire çoiventune formation pour procéder à des tests de vision de près et aider de nombre uses autres façons, comme pour le contrôle des foules.

Photo de la tente Ôasis en forme de goutte d’eau
Photo illustrations by Nikki Ernst

Lors de quatre voyages différents, j’aiaussié teen mesure de travailler avec Medical Ministries International dans des cliniques de soinsoculaires de deux semaines dans certains pays d’Amérique du Sud oùl’espagnol que j’avaisappris entre-temps m’aété très utile. J’aiassisté des ophtalmologistes, optométristes, infirmières et autresbénévoles — un grand groupe de quelque 80 personnes.

En 2013, quelqu’unm’ aaccident ellement bousculée. Entombant, je me suis fracturé la hanche. J’avais déjà subi deux remplacements du genou. Pendant un séjour au Pérou, sept moisseulement après l’arthroplastie de la hanche, j’avais beaucoup de problèmes à monter et à descendre des autobus en raison de la hauteur des marches. J’avaisvr aimentpeur de disloquer ma nouvelle hanche. J’ai trouvé très difficile d’accepter que cesoitmon dernier voyage de bénévolat dans uneclinique ophtalmologique.

Dans les pays hispanophones, j’aidécouvert que les gens ont beaucoup de difficultés avec monprénom, Janice. Ils ne savent pas comment le prononcer, car enespagnolc’estcommes’ilavait trois syllabes. Pendant mon séjour là-bas, je suis doncdevenue « Juanita ». C’est beaucoup plus simple pour tout le monde!

J’avaispensé que monmari et moiferions tout celaensemble : du bénévolat, voyager et peindre. Maiscen’est pas ce qui s’est passé.

Je peins depuis des années, surtout des paysages à l’aquarelle. Je n’ai pas de don d’artisteni de véritable talent — j’aidûapprendre à regarder. J’aimeraispouvoir dire que mes toiles seront un jour accrochées au Musée des beaux-arts de l’Ontario, mais je ne le pense pas! Pour moi, c’est un passe-temps merveilleux et thérapeutique.

Au début des années 2000, j’aicréé un grouped’ appréciation de l’art avec des collègues membres du Sarnia Artists’ Workshop. Nous nous rencontrions chez moi un samedisoir par mois pour un repas-partage. Jusqu’àunedizained’entre nous soupaient ensemble, puis nous nousrendions dans la salle de jeux pour regarder un documentaire sur un artiste et endiscuterenprenant un dessert.

Le chagrin m’alaissée complètement désemparée. Qui étais-je sans mon compagnon de toujours? Qu’allais-je devenir maintenant? Quelbénévolat pourrais-je faire?

Nous avions beaucoup de plaisir ensemble, maisnos activités ontcessé après unedizained’ années. En 2004, je me suis jointe à un autre groupe, le Cercle des artistes. Nous peignions ensemble pendant uneheure environ tous les jeudis après-midi à l’ÉgliseUnie locale. Enété, ces rencontres se tenaient à l’extérieur, souvent dans un parc, et étaient très populaires.

Notre dernière rencontre a eu lieu le 12 mars 2020, avantl’arrivée de la COVID. Étant la secrétaire et la trésorière du groupe, j’aidonc décidéd’ envoyer des courriels aux membres pour que tout le monde resteen contact. C’estainsi que notre bulletin d’information a pris forme.

La première année, je rédigeaisce bulletin unefois par semaine. J’aimecetteactivité, maisc’est beaucoup de travail. Alors, l’annéesuivante, j’aidécidé de le publier deux fois par mois, puisenété, unefois par mois. Au début, je pensais faire paraît reseulement quelques bulletins, maisj’en suis maintenant au numéro 60!

Nous n’avons pas étéen mesure de peindre ensemble à l’intérieurde puis le confinement de mars 2020. Le bulletin d’information nous aide à maintenir le sentiment d’appartenance à cegroupe. C’estunefaçon de rester ensemble.

J’aiparticipé à quatre voyages artistiquesen Italie. J’adorece genre de voyage qui m’apermis de combiner l’art avec la découverte d’un autre pays.

Souvent, j’étudie la langue du pays avant de partir. J’aisuivi des coursd’ espagnol de niveause condaireavant de faire du bénévolaten Amérique du Sud. Avant d’allerenGrèce et en Italie, j’aiappris les langues de ces pays. J’aiaussiétudiél’hawaïen pendant trois moisavant de partirlà-bas.

L’hawaïenfut très difficile pour moi; c’estune langue tellement différente de tout ce que j’avaisappris. Dans les faits, je n’aidit à personne pendant le voyage que j’avaisétudiécette langue, au casoùl’on se seraitattendu à ce que jedisequelque chose enhawaïen — oupire, que jetraduise!

Étudier de nouvelles languesest toujours un défi. Je lismaintenant Renaissance enfrançais pour ne pas perdrecette langue. Mêmesi je n’ai pas compris grand-chose à l’hawaïen, et mêmesij’oublie le grec et l’italien, je m’y suis mise parce que jecrois que c’est bon pour le cerveau. Et çal’ estprobablement.

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