Vous souvenez-vous des chasses au trésor de votre jeunesse? Il fallait suivre des indices, regarder dans et sous des objets, jouer au détective. C’était amusant, pas vrai?
Bienvenue dans l’univers de la chasse au trésor GPS!
La géocache (ou géocachette, ou encore chasse au trésor GPS) existe depuis mai 2000, lorsque le gouvernement américain a rendu le GPS (système de positionnement global) plus accessible aux civils, selon le site gps.gov.
Un passionné de GPS a caché une cible dans une forêt près de Portland, dans l’Oregon, et a publié les coordonnées de longitude et de latitude sur le site Internet d’un groupe d’utilisateurs de GPS. L’idée était simple : trouver le contenant à l’aide du GPS, prendre quelque chose (il était rempli d’articles peu dispendieux) et y laisser quelque chose en retour.
En septembre de la même année, un autre amateur avait créé un site de passe-temps GPS avec une liste de 75 « caches » connues à travers le monde.
À l’heure actuelle, il existe selon le site geocaching.com plus de trois millions de géocaches dans 191 pays et sur les sept continents.
Cette chasse au trésor de haute technologie a commencé avec les maniaques de la technologie, mais est devenue une activité pour tous les âges. Les « cacheurs », comme on les appelle, utilisent un GPS portatif ou même leur téléphone (avec une application) pour trouver des contenants cachés (mais pas enterrés). Ceux-ci peuvent être accrochés à un arbre dans une forêt, sous une boîte aux lettres en ville, bref, à peu près n’importe où.
La géocachette offre le plaisir de la chasse, mais invite également à en apprendre davantage sur notre planète, à explorer des endroits possiblement insoupçonnés et à rester actif mentalement et physiquement.
« Nous aimons voyager avec notre roulotte », explique Wendy Pearson (District 15 Halton), elle-même “cacheuse” depuis 2018 après avoir suivi son mari. « La géocachette nous amène dans des endroits magnifiques, un point de vue remarquable ou un site historique, ou simplement sur des routes ou dans des villes que nous ne connaissions pas. »
La géocachette peut être aussi facile ou aussi difficile que vous le souhaitez. Les niveaux de difficulté et de terrain, connus sous les initiales D/T, sont basés sur une échelle de cinq étoiles.
Les niveaux de difficulté vont de 1 (facile à trouver et généralement trouvé en quelques minutes) à 5, nécessitant des connaissances, des compétences ou des outils spécialisés.
« Il y a des recherches de niveau 5 que nous avons tout simplement abandonnées, indique Dave Stabler (District 36 Peterborough), qui pratique la géocachette depuis 2006, après avoir découvert cette activité dans un article de magazine. Quand c’est le cas, vous retournez sur le site Web et enregistrez la mention DNF [did not find/pas trouvé]. »
La même classification s’applique au terrain : le niveau 1 est généralement une randonnée (terrain plat) de moins d’un kilomètre et accessible en fauteuil roulant; le niveau 5 implique l’utilisation d’un équipement. « Les amateurs apportent des échelles, des kayaks, des équipements de plongée », ajoute M. Stabler. Certains escaladent même des falaises pour trouver des caches. « Nous n’avons jamais fait cela, mais avons déjà utilisé une échelle à l’occasion. »
Les contenants de géocache peuvent être de n’importe quelle taille. Le plus grand que M. Stabler ait trouvé est un baril de 45 gallons, mais il affirme que certains aux États-Unis sont des conteneurs d’expédition. Certaines caches (pas toutes) contiennent des objets bon marché et échangeables, comme des crayons ou des figurines d’action. « Les enfants aiment jouer à la géocachette à cause des objets, continue-t-il. Tu prends quelque chose que tu remplaces par un objet d’égale valeur. »
Les « traçables » (trackables, objets pouvant être retracés), comme une pièce de monnaie ou une médaille pour chien, sont suivis sur le site Web de la géocachette. Si un cacheur trouve un traçable, il l’emporte avec lui, s’enregistre sur le site Web pour indiquer l’endroit où il l’a pris, puis là où il l’a laissé. « On peut voir le traçable voyager dans le monde entier, explique M. Stabler. Nous avons eu des traçables qui se sont retrouvés en Suisse, en Arizona et en France. »
Les caches à gadgets représentent un défi additionnel. « Elles sont généralement faciles à trouver, mais elles demandent du travail », dit M. Stabler. Il peut s’agir d’une combinaison ou d’un dispositif de type tirer/pousser. M. Stabler se souvient d’une cache repérée à Cobourg, en Ontario, où il fallait écouter une station de radio dans sa voiture pour entendre la combinaison permettant d’ouvrir la boîte.
Les caches de la terre (EarthCaches) sont un autre type de géocachette. Ici, pas de contenant à trouver; vous faites plutôt des recherches à un endroit précis. Trouvez la cache de la terre, répondez aux questions de la page Web de la cache et envoyez vos réponses au propriétaire de la cache de la terre. « C’est comme un projet scolaire, résume M. Stabler. On a le mérite de faire une cache, tout en apprenant quelque chose. »
Ce qui est vraiment spécial avec la géocachette? Le fait que ce soit un phénomène mondial. M. Stabler et Mme Pearson ont, tous deux, fait des caches dans presque toutes les provinces. Mme Pearson en a même fait en Floride et en Slovénie.
Bruce Clark (District 23 North York) a fait des recherches sur la géocachette pour la deuxième édition de Making Connections: Canada’s Geography, qui est sorti en 2006, et il a trouvé une cache à Suwarrow, sur l’une des îles Cook. « À l’époque, je venais de prendre ma retraite, et ma femme et moi préparions un périple en voilier autour du monde », raconte-t-il.
Si vous envisagez de placer une cache, geocaching.com suggère de trouver au moins 20 caches avant de devenir propriétaire/cacheur, afin de savoir comment créer une bonne expérience pour les cacheurs. (Vous trouverez des directives de dissimulation en français sur geocaching.com.)
M. Stabler en a caché 350 ou 370 — « ou quelque chose comme ça ». Et pour Mme Pearson? Elle se prépare à placer sa première cache, une « boîte aux lettres » dans laquelle se trouve un timbre, semblable à celui qu’utilisent les adeptes de collimage (scrapbooking). (Les cacheurs traînent un livret dans lequel ils apposent le tampon de la géocache.)
« Je vais la placer près de chez moi, pour pouvoir la maintenir comme il faut. »
Pour commencer
Inscrivez-vous en ouvrant un compte gratuit sur geocaching.com. « Utilisez un pseudonyme à des fins de sécurité », conseille Dave Stabler.
« Installez [en premier] l’application sur votre téléphone pour voir si vous aimez cette activité qui n’est pas pour tout le monde », conseille Wendy Pearson.
« Téléchargez les coordonnées sur votre téléphone/GPS. Recherchez d’abord un niveau facile de difficulté et de terrain — soit 1 ou 2 », recommande M. Stabler.
Partez à la recherche de la cache. Lorsque vous la trouvez, ouvrez-la, signez et datez le journal de bord.
« Si vous allez en forêt, prenez des précautions, explique M. Stabler. Apportez de l’eau, soyez vêtu de façon appropriée, faites attention au sumac vénéneux et ayez une trousse de premiers soins. » Et repérez l’emplacement de votre voiture sur votre GPS ou votre téléphone au cas où vous vous perdriez.
Si vous optez pour l’achat d’un GPS, demandez conseil pour un bon appareil de poche. « Une de nos amies a acheté un modèle minuscule et très difficile à manipuler, explique Mme Pearson. Elle a de la difficulté à lire l’écran. »