Illustration typographique « Oui, vous le pouvez! »

Défi Renaissance : Deuxième partie

Nos participants ont trouvé de nouvelles façons de définir la réussite
17 lecture en minutes
imprimer l’article
17 lecture en minutes
imprimer l’article

Dans le numéro d’hiver, vous avez fait la connaissance de six membres de RTOERO qui se sont inscrits à notre défi « Oui, vous le pouvez! ». Chacun a partagé son objectif et son plan pour l’atteindre. Ont-ils réussi? Ont-ils rencontré des difficultés? Subi des revers? Quatre mois plus tard, voici ce que nos participants ont appris sur la « réussite » et sur eux-mêmes.

1. Ian Robertson

District 14 Niagara

Ian Robertson travaillant dans son magasin

Défi : Terminer la construction d’un voilier/canot à avirons de près de 5 mètres (16 pieds) de long avec le constructeur Skip Izon, et effectuer un trajet solo de 1 300 kilomètres dans les Grands Lacs en passant par la voie navigable Trent-Severn afin de recueillir de l’argent pour le Fonds mondial pour la nature Canada, son organisme environnemental préféré

Statut : Retardé : Impact de la pandémie de COVID-19

« Ce fut un travail de moine! Le Greta T n’est pas un bateau construit à partir d’une série de plans. C’est plutôt une embarcation complètement nouvelle, équipée de plusieurs caractéristiques uniques en leur genre. Skip Izon et moi étions en possession de plans avec les mesures du contour, ainsi que de la forme complète que nous pourrions utiliser pour nous guider au moment d’installer certains éléments. Mais nous avons dû fabriquer tout l’appareillage par nous-même. Je me suis chargé du gouvernail, de la dérive et ainsi de suite. Nous n’étions pas toujours sûrs de savoir où les placer.

J’avais prévu faire tout ce travail au cours de l’hiver, lorsque je pouvais rester à Grand Bend pour beaucoup moins cher. Cependant, j’ai épuisé mon budget de construction assez vite et, à la fin du mois d’août l’an passé, j’ai décidé de ramener le Greta T à la maison et de le terminer là-bas. Il y a quelques années, j’avais construit un loft au-dessus de mon garage, et c’est là que j’ai travaillé sur le bateau.

Dans les faits, ce retard s’est avéré une expérience utile. Cela m’a donné le temps de réfléchir à ce que j’allais emporter pour le voyage, où me procurer le matériel, la façon de camper, etc. Ce délai m’a obligé à faire preuve d’un plus grand sens pratique.

J’ai aussi dû me calmer et me dire que je n’étais pas la source de la pandémie. C’est ce à quoi nous devons faire face en ce moment. C’est comme ça, et nous allons continuer en espérant que les gens comprendront.

Il y a quelque temps, ma fille m’a dit : “Tu devrais avoir une carte professionnelle avec ton site Web.” J’en ai donc fait faire et en ai laissé quelques-unes à Skip Izon, en plus d’en distribuer d’autres lors d’une régate de voile à laquelle je participais. À mon retour, j’avais reçu des dons de certains centres de voile Laser, ce qui était très encourageant.

Je ne suis pas découragé. Il me reste encore quelques phases de travail, et ensuite je pourrai partir. Je prévois le voyage pour le mois de mai. La voie navigable Trent-Severn sera ouverte à compter du week-end du 24 mai, et je vais me donner huit ou dix jours pour m’y rendre pour cette date. Si tout se passe bien, je devrais y être pour le week-end d’ouverture ou peu après.

J’ai hâte de faire ce voyage. J’ai rencontré beaucoup de gens et cela m’a donné de l’énergie. J’ai aussi eu des discussions plus sérieuses avec des donateurs. C’est valorisant, même à ce stade-ci. »

2. Christine Inverarity

District 7 Windsor-Essex

Christine Inverarity

Défi : Faire régulièrement de l’exercice et renforcer les muscles non sollicités depuis longtemps à la suite de six interventions chirurgicales majeures

Statut : Réussi

« Lorsque la COVID a contraint à la fermeture le centre d’entraînement où j’allais depuis toujours, souvent à 5 h 30 du matin, j’ai suivi les conseils de mon médecin et je me suis inscrite à The Balanced Life où j’ai essayé le Pilates en ligne.

Je me suis blessée quatre semaines après le début de mes séances d’exercice – probablement en raison d’un mauvais mouvement – et j’ai dû prendre six semaines de repos. La convalescence a été longue et j’ai recommencé la semaine dernière après que les injections de cortisone eurent fait effet.

En réalité, j’ai utilisé ma convalescence comme un prétexte pour ne rien faire. Je me sentais en plein échec. Mais vous savez quoi? Les revers, ça arrive!

Le défi de Renaissance m’a donné un petit coup de pouce en me forçant à rendre des comptes publiquement, et ça a été formidable. Je peux maintenant marcher 5,2 kilomètres. Pour moi, c’est une longue distance.

Je suis de retour à The Balanced Life. C’est une excellente séance d’exercice, très motivante. Cette communauté d’entraide mutuelle est exactement ce dont j’avais besoin, même si c’est
en ligne. Ils m’envoient à l’occasion des messages textes et je me suis aussi inscrite pour recevoir des messages positifs sur mon téléphone. Si l’un d’entre eux me plaît vraiment, je l’imprime et le colle sur mon miroir pour toute la semaine. Ça peut sembler un peu enfantin, mais ça me motive.

Je vieillis et vais ralentir le rythme, mais je pense que l’âge ne peut pas nous servir d’excuse. Ce n’est pas parce que je suis retraitée de l’enseignement et de la direction d’école que je n’existe plus. Je veux vivre du mieux possible. J’ai des petits-enfants et je veux pouvoir les suivre lors de nos promenades et à la piscine. Au cours du week-end dernier, nous avons sauté dans le jacuzzi et ils se sont exclamés : “Hé, grand-maman, comment tu fais pour arriver dans le jacuzzi plus vite que nous?” Il est étonnant de constater la mémoire musculaire et la vitesse à laquelle vos capacités et votre énergie peuvent s’améliorer.

Placez vos chaussures de sport à côté du lit. Mettez-les dès le réveil. Vous n’allez pas retourner vous coucher avec des chaussures de sport aux pieds, n’est-ce pas? Bien sûr que non.

Ensuite, mettez votre casque d’écoute et sortez. Vous vous sentirez tellement mieux quand vous rentrerez. Fatigué, en sueur, peu importe. Mais maintenant, votre mental s’est amélioré. Et pour moi, c’est cette motivation qui compte. »

« L’échec est un sentiment, bien avant d’être une réalité. C’est le fruit de la combinaison entre la vulnérabilité et le manque de confiance en soi. » – Michelle Obama

3. Jerzy “Smokey” Dymny

District 47 Vancouver Island

Jerzy « Smokey » Dymny enseignant un cours d’entretien de vélo

Défi : Faire à vélo deux fois la boucle tout en vallons de l’île Quadra (16,2 kilomètres) sans m’arrêter, sauf pour remplir mes bouteilles d’eau

Statut : Empêché

« Cet été, j’ai été très occupé : des cours, le départ d’employés, des rénovations; mon programme d’entraînement a été torpillé!

Maintenant, j’essaie de me rattraper.

Je m’entraîne pour faire la boucle. J’y vais tous les trois jours environ, ou bien dès que je peux m’échapper du travail. Je saute sur mon vélo et fais la boucle. Heureusement, nous avons les collines. Si j’achète un de ces ordinateurs de vélo – ils sont équipés d’un altimètre – je saurai combien j’ai grimpé de collines et sur quelle distance. Je peux continuer à augmenter ma course à vélo jusqu’à faire 1 000 mètres de dénivelé par jour.

J’ai trouvé une partenaire âgée de 40 ans, une pilote qui a été renversée par un camion pendant qu’elle faisait du vélo de montagne et qui est restée handicapée un certain temps.

Elle essaie de se rétablir pour pouvoir reprendre le travail.

Elle aime rouler sur les sentiers, puis nous faisons ensuite la boucle si je le peux.

Elle pilotait des cadres privés dans leurs avions Lear, et à 35 ans elle était à l’apogée de sa profession, jusqu’à ce qu’un imbécile en camion la renverse. Avez-vous déjà entendu parler de la thérapie à la kétamine? Elle a dû être anesthésiée – ça tue presque votre système nerveux central. Tu meurs pendant quelques secondes, puis on te réanime, en espérant que tes nerfs fonctionnent correctement. Elle vient de subir cette procédure une deuxième fois. Aussi, elle a pris du poids parce qu’elle est constamment en convalescence. Peu importe, on roule ensemble. Dès qu’elle m’appelle pour me dire qu’elle va faire du vélo, je prépare mon équipement. Elle accroche son vélo ici, sur ma galerie. C’est celui que j’ai reconstruit pour elle. L’avantage, c’est qu’elle n’a pas besoin de le transporter ici en voiture à chaque fois.

Évidemment, nous sommes compétitifs. C’est tout le plaisir de rouler avec quelqu’un. Elle attaque les collines un peu mieux que moi. Alors, je la prends en chasse jusqu’au sommet. Ensuite, je la dépasse en descente et elle essaie de me rattraper. Mon vélo roule mieux et il est plus aérodynamique dans les descentes, mais ses jambes sont plus fortes que les miennes. Je dois donc mettre les bouchées doubles en montée.

Ça marche. On s’entraîne ensemble. Elle est meilleure pour certaines choses, et moi pour d’autres, alors on se met mutuellement au défi. C’est toujours mieux de rouler avec quelqu’un. Supposons que vous êtes seul, que vous grimpez la colline et que vous manquez d’énergie, alors vous ralentissez. Mais si vous grimpez et qu’une jeune femme prend les devants, ça vous fouette le sang! »

4. Barbara Chester

District 10 Bruce, Grey, Dufferin

Barbara Chester avec sa petite-fille

Défi : Devenir semi-compétente dans la langue des signes américaine (ASL)

Statut : Réussi

« Ma fille avait appris l’ASL, alors elle et moi avions décidé d’être sur FaceTime tous les jours. C’était vraiment encourageant et amusant. Je faisais 15 minutes sur YouTube, puis je la contactais et nous partagions ce que nous avions appris.

Au début, nous pratiquions seulement des mots – du vocabulaire. Puis, nous avons commencé à avoir des conversations. C’était un défi, mais amusant.

J’appelais ma fille environ une demi-heure après mon retour de ma marche quotidienne. Un jour, ma phrase était : “Je suis allée dans le lac avec ma nouille de natation.” Et je n’arrivais pas à trouver le mot pour signer “nouille”. Alors je lui ai dit que j’étais allée nager avec des spaghettis. Et elle m’a répondu : “Quoi? Avec des spaghettis!?”

Passer du temps avec ma fille était aussi un avantage non négligeable. Elle a dû prendre des jours de congé en raison de la COVID; elle était donc libre et ça a très bien fonctionné pour nous deux.

Nous avons appris beaucoup de signes. J’ai un carnet où je garde des pages de signes. Évidemment, on n’arrive pas toujours à s’en souvenir quand c’est nécessaire. Mais l’avantage de l’ASL, c’est qu’après avoir appris l’alphabet, vous pouvez épeler avec les doigts n’importe quel mot dont vous n’arrivez pas à vous souvenir. Et c’est tout à fait acceptable, comme le dit Rochelle, la prof sur YouTube. Vous n’avez pas à vous sentir bloquée parce que vous ne connaissez pas comment signer ce mot. Vous pouvez juste l’épeler avec les doigts.

Je pense que je n’aurais pas de problème à me faire comprendre. Je connais le signe pour indiquer “S’il vous plaît, signez plus lentement”, et je peux donc demander à mon interlocuteur de ralentir pour que je puisse me rattraper. Lorsque ma fille épelle avec les doigts, je n’arrive pas à saisir assez vite ce qu’elle dit, même si j’épelle moi-même assez facilement. C’est un défi, mais ça s’en vient. L’un des aspects faciles de l’ASL est que, contrairement à d’autres langues, vous n’avez pas besoin d’apprendre les terminaisons des verbes pour “il”, “elle”, “ils”, “nous” ou autre. Et pas besoin d’apprendre non plus les différents temps des verbes. C’est donc beaucoup plus facile.

L’autre jour, j’apprenais des verbes, et l’un d’eux était “sauter”. Si vous voulez signer “sauter haut”, inutile d’utiliser le mot “haut”. Il suffit de signer plus haut le verbe “sauter”. Un autre verbe est “pleurer”. Pour signer “pleurer beaucoup”, on utilise plus de doigts, c’est tout. Plutôt que de signer “Je suis très fatiguée”, on exagère le signe. Et les expressions faciales sont vraiment importantes. Elles ne sont pas un simple ajout, mais font vraiment partie de la langue. Si vous dites “en colère” et utilisez le signe pour le dire en plus de l’expression du visage, vous devez conserver cette expression pendant que vous terminez la phrase. Vous ne faites pas l’expression faciale juste avec le signe, mais vous devez la maintenir.

Je comprends mieux maintenant pourquoi l’ASL est une langue à part entière. Vous n’interprétez pas l’anglais – vous devez apprendre une autre langue.

C’est la raison pour laquelle les personnes malentendantes et sourdes considèrent que leur première langue est l’ASL et leur deuxième langue l’anglais.

J’aimerais qu’Ellie s’implique dans la communauté parlante et dans la communauté des sourds. Je veux qu’elle ait le choix dans l’avenir. Que ce soit pour faire partie des deux communautés ou pour en choisir une seule. »

5. Uta Sojat

District 34 York Region

Uta Sojat avec ses deux fils

Défi : Écrire les mémoires de sa défunte mère en cadeau pour ses enfants et petits-enfants

Statut : Objectif sur le point d’être atteint

« Le manuscrit est terminé, tout comme les annexes. De plus, toutes les photos de la jeunesse de ma mère et de celles de mes grands-parents ont été scannées. Je dois encore scanner des photos plus récentes et les intégrer au livre. Ensuite, je vais transférer le tout dans InDesign et créer le livre pour qu’il soit prêt à être imprimé.

J’ai travaillé sur le manuscrit presque tous les jours – mais pas les week-ends! Même pendant que je l’éditais, je me suis souvenue d’autres détails à inclure. Je vais probablement me rappeler d’autres choses après l’impression du livre – mais bon, tant pis.

Sans discipline, j’aurais été comme beaucoup de gens : je me serais apitoyée sur mon sort pendant la COVID parce que j’aurais eu beaucoup de temps pour penser à tout ce que je ne pouvais pas faire ou aux choses que je manquais, ou autre, n’est-ce pas? Mais je me suis tenue occupée. Et c’était une très bonne chose.

J’étais disciplinée parce que j’avais une date limite. Mes enfants et ma nièce (la fille de ma sœur), mon cousin et ma famille encore en Europe attendent ce livre!

Ce fut difficile et souvent frustrant d’essayer d’obtenir des documents d’Allemagne. Tout le monde travaillait à la maison, ce qui rendait impossible leur accès aux archives. Il y a quelques jours, j’ai reçu la dernière date qui me manquait. Il a fallu fouiller et chercher, passer d’une municipalité à l’autre, puis finalement apprendre que la date cherchée était trop ancienne et avait été archivée. Tout cela prend du temps parce que les gens sont occupés à faire leur travail, et qu’il n’inclut pas la recherche d’une date pour quelqu’un qui écrit du Canada.

J’ai commencé à travailler sur l’arbre généalogique – seulement avec les personnes mentionnées dans le livre, parce que mon fils m’a dit : “Maman, nous ne savons pas qui sont toutes ces personnes. Pourquoi ne pas faire un arbre généalogique au début du livre avec toutes les personnes mentionnées?” J’ai trouvé l’idée excellente. Alors maintenant que j’ai les dates, j’ai commencé l’arbre généalogique.

Pour faciliter la lecture du récit, j’ai eu recours à mon imagination pour créer des dialogues directs – ma mère et mon père parlant de ceci ou de cela. Aussi des conversations antérieures, comme pendant l’enfance de ma mère, en commençant par sa naissance et la déception de son père qui s’attendait à avoir un fils.

Je pense que maman aurait bien aimé ce livre, tout simplement parce que nous lui avions demandé plusieurs fois d’enregistrer ses souvenirs et de les raconter sur cassette. Mais elle n’avait pas voulu le faire. Alors, de savoir que ces documents et ces vieilles photos ont été préservés pour la postérité – elle serait absolument comblée. Maman serait aussi ravie que ses petits-fils et ses arrière-petits-enfants qui ne l’ont pas connue apprennent sur ce qu’avait été sa vie et découvrent leurs origines, et qu’ils soient heureux de la très belle vie qu’elle avait eue.

J’espère bien que le livre sera imprimé au printemps. En raison de la COVID, il n’était pas prêt pour Noël. Mais c’est ainsi.

Le succès n’est pas final, l’échec n’est pas fatal, c’est le courage de continuer qui compte. – Winston Churchill

6. Andrée Boudreau

District 4 Sudbury, Manitoulin

Andrée Boudreau à la maison

Défi : Perdre 12 kilos (25 livres) et se remettre en forme

Statut : Réussi

« Ce fut un processus plus lent que je l’aurais cru. En raison de la chimiothérapie et des radiations, je ressens un brouillard cérébral – certains appellent cela le “cerveau de la chimio” – mais j’essaie de m’en sortir. L’exercice m’a aidée à être plus moi-même et je suis moins fatiguée.

J’ai suivi mon plan, en faisant chaque jour une activité ou une autre – marche, kayak ou natation dans le lac.

Le kayak est tellement libérateur. Je suis seule sur le lac et personne autour. Et le paysage est magnifique!

Mes activités vont changer avec les saisons, évidemment. Je vais passer à des sports d’hiver comme le ski de fond, activité que j’ai commencée il y a quelques années. J’ai aussi des raquettes et vais en faire cet hiver.

Je ne suis pas du genre à fréquenter les centres d’entraînement. Mais si le temps est mauvais, j’ai un exerciseur elliptique à la maison et je vais m’en servir.

J’ai perdu du poids et je continue mon régime sans farine et sans sucre. Je ne vais pas reprendre les kilos perdus!

C’est une façon simple et saine de manger. Nos repas comportent seulement un peu de viande et des légumes. Le vendredi soir, je prends à l’occasion un ou deux verres de vin, mais attention au sucre! Dès le lendemain, je reprends le programme.

J’ai l’impression que ce régime associé à de l’exercice physique m’a aidée non seulement à atteindre mon objectif, mais aussi à me sentir mieux. Mon attitude envers la vie est vraiment positive. Mon conseil? Ayez un objectif, préparez un plan et suivez-le. »

more from the author
Photo d’un chalet avec un chien en haut de l’escalier
Illustration conceptuelle d’une femme utilisant la pluie pour sauter à la corde
Photo de la moto de Steve Paul sur le bord de la route au Nevada
Illustration d’une femme âgée explorant un paysage alimentaire
more vie
Photo de brochettes de poulet grillées au barbecue
Photo de l’appareil Ninja Creami
Photo d’un cocktail Margarita

Écrivez-nous!

Vos commentaires sont les bienvenus. La longueur des lettres peut être modifiée pour plus de clarté, à la discrétion de la rédaction.