La gérance de l’environnement est un pilier fondamental du programme de mobilisation de RTOERO. Notre organisation encourage l’engagement à tous les niveaux — tant individuel que des ménages, tant des communautés que des régions, tant à l’échelle nationale que globale.
On peut facilement se sentir bouleversé par l’ampleur des problèmes : pollution de l’air, de la terre et des eaux; dommages causés par les émissions de CO2, déchets de plastique et industriels; réchauffement climatique et destruction de la biodiversité. Malgré tout, étape par étape et avec détermination, nous pouvons tous faire une différence positive.
Harry (Skid) Crease (District 23 North York) est un écoactiviste de longue date et un défenseur de la conscience environnementale. Il estime que tous les premiers pas vers la prise de responsabilité environnementale sont importants, car ils stimulent mentalement une personne lorsqu’elle dit : « J’agis en conséquence. Je fais de mon mieux. » Tant les individus que les groupes qui essaient de faire partie de la solution enretirent de la satisfaction.
Au début, les actions peuvent sembler trop minimes pour avoir de l’importance, mais elles en ont, soutient M. Crease. Pensez aux tasses à café et aux bouteilles d’eau réutilisables. Aux lunchs sans déchets. Aux inspections à domicile pour éliminer les produits toxiques. Aux achats de véhicules écoénergétiques. Au refus d’acheter des produits d’entreprises socialement irresponsables. À la réduction de sa consommation personnelle dans son ensemble. M. Crease croit que les personnes engagées dans la durabilité deviennent, avec le temps, des modèles pour leursamis, leur famille et leur communauté. L’impulsion est créée. « Le fait de protéger la planète des abus incite les autres à faire de même », déclare-t-il.
La passion de M. Crease pour la planète ne connaît pas de bornes. Tout comme son dédain pour les personnes, les institutions, les gouvernements et les entreprises commerciales qui menacent l’environnement ou refusent de reconnaître les dommages qui ontété (et continuent d’être) causés. M. Crease fait constamment référence à l’éthique comme étant « la pierre angulaire de toute action ». Il s’inquiète du fait que, pendant des décennies, les écoles n’ont pas appris aux élèves à réfléchir à la consommation et à la politique en matière d’environnement.
« L’économie est toujours vainqueur. L’économie contrôle les politiciens. L’économie contrôle tout, fait remarquer M. Crease. Nous sommes du côté de ceux avec qui nous faisons des affaires. »
Cet environnementaliste se souvient de l’époque où l’éthique faisait partie intégrante de l’enseignement en classe. Le sujet donnait aux élèves l’occasion de discuter de questions environnementales et de leurs décisions comme consommateurs. M. Crease estime que l’éthique et la conscience environnementale favorisent un comportement responsable de la part des consommateurs et des électeurs, ce qui incite l’industrie et le gouvernement à mettreen pratique ce qu’ils prêchent.
Il fait remarquer que la vie enville et le consumérisme affaiblissent notre lien avec la nature : « Nous avons tendance à ne pas nous soucier des choses que nous ne connaissons pas, ne comprenons pas et ne respectons pas », commente-t-il. Il s’inquiète du fait que nous ayons perdu notre sens collectif en ce qui concerne « la gérance des chasseurs-cueilleurs » et notre responsabilité envers la planète. « L’environnement et nous ne faisons qu’un », ajoute-t-il, avant de citer une phrase célèbre du personnage de dessin animé Pogo : « Nous avons vu l’ennemi, et c’est nous. »
La bonne nouvelle, c’est que les gens ont essentiellement envie et besoin de raviverleur amour de la nature. M. Crease décrit l’émerveillement de jeunes élèves lorsqu’ils découvrent les mystères de la photosynthèse ou le cycle de vie d’une grenouille dans une mare. L’admiration et l’émerveillement devant la nature s’effacent avec l’âge et parfois ne réapparaissent qu’à la retraite. M. Crease soutient que les humains peuvent conserver cette admiration et cet émerveillement tout au long de leur vie en se rappelant simplement leur relation et leur codépendance avec la nature dans tous les aspects de leur bien-être.
M. Crease croit également en l’action concrète. Il suggère de commencer par reconnaître le problème, puis de l’étudier et d’intervenir. « Arrêtez d’acheter ce produit, de soutenir cette entreprise ou de voter pour ce politicien, et commencez à donner l’exempled’une solution de remplacement plus durable, à proposer des solutions positives pour le changement et à incarner la différence. »
À titre d’organisation, RTOERO s’adresse à tous les niveaux de gouvernement et aux personnes d’influence pour encourager une politique et un comportement responsables en matière d’environnement. Vous pouvez amplifier ces efforts par votre intervention et celle de vos familles, de vos voisins et des membres de vos communautés. Informez tous les niveaux de gouvernement sur les politiques environnementales qui leur mériteront votre vote. Informez les entreprises de la façon dont vous dépensez et investissez votre argent. Faites connaître aux institutions d’enseignement l’éducation dont les enfants ont besoin pour devenir des penseurs critiques et des décideurs éthiques.
« C’estune question d’amour et de respect. Il s’agitd’une relation, et on n’abuse pas ce que l’onaime et respecte », conseille M. Crease, dontl’indignation face aux menaces environnementales n’est surpassée que par une appréciation sans mesure pour tout ce qui est naturel et par un profond souci quant à l’héritage que nous laisserons. « Nous voulons regarder nos enfants et nos élèves dans les yeux et leur dire honnêtement : “J’ai fait de mon mieux” », ajoute-t-il.
Pour en savoir plus sur le programme de mobilisation environnementale de RTOERO et sur la façon de contribuer à la gérance de l’environnement, visitez rtoero.ca/fr/voix-vibrantes.
« C’est une question d’amour et de respect. Il s’agit d’une relation, et on n’abuse pas ce que l’on aime et respecte » – Harry (Skid) Crease (District 23 North York)
