Photo d’un panneau routier avec embranchement vers la droite du panneau

Deuxième chance

Si l’occasion se présentait, que feriez-vous?
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Peut-être regrettez-vous de ne pas avoir accepté tel travail ou de ne pas avoir fait tel voyage. Ou bien, vous n’éprouvez pas de regret, mais vous vous demandez ce qu’un autre choix aurait signifié. Ou peut-être encore, vous imaginez simplement votre vie en ayant suivi une autre voie. 

Nous avons demandé aux membres : Si vous aviez pu faire autre chose dans votre vie, qu’est-ce que ce serait? 

Cheryl Fowler (District 30 Northumberland) se soucierait moins des choses peu importantes, serait plus courageuse et plus audacieuse – et rirait davantage.

Linda Welch (District 34 York Region) choisirait un parcours artistique, plutôt que celui favorisé par ses parents.

Certains membres ont mentionné d’autres plans de carrière, comme archéologue, vétérinaire, médecin ou entraîneur de football. D’autres encore regrettent de ne pas avoir saisi l’occasion de travailler dans un autre pays, de ne pas s’être fait poser un appareil dentaire à l’âge adulte ou de ne pas avoir acheté une fermette. Certains auraient aimé avoir davantage confiance en soi, ou avoir pu profiter d’occasions qui n’étaient pas offertes aux femmes à l’époque. 

En voici d’autres :

David Pyper (District 40 Brant) aurait aimé faire de la politique. « La politique est un domaine important qui a besoin de personnes désireuses de s’impliquer et d’améliorer les choses », dit-il. 

Il a toujours joué un rôle de premier plan en politique à différents niveaux. On lui a proposé de se présenter aux élections locales, provinciales et fédérales. Plus jeune, le moment n’était jamais idéal pour se présenter, et en vieillissant, il ne voulait pas s’occuper de toute la propagande électorale. Maintenant à la retraite, il estime avoir raté l’occasion.

Cela dit, David a beaucoup aimé enseigner et a été très heureux pendant ses années comme enseignant, directeur d’école et surintendant dans le système public – des fonctions en partie politiques, constate-t-il.  

Eileen Schwartz (District 16 City of Toronto) a commencé à enseigner à 50 ans et n’aurait pas choisi une autre carrière. Elle regrette simplement de ne pas avoir débuté plus tôt. Pourquoi une carrière aussi tardive? Eileen avait obtenu son baccalauréat, mais quatre enfants sont nés en succession rapide peu après son mariage. « À l’époque, je m’occupais des enfants et mon mari gagnait de l’argent », explique-t-elle. Elle avait toujours l’idée d’enseigner, mais ne put le faire en raison des frais de garde pour ses enfants.  

Entre-temps, elle a fait tout ce qu’elle pouvait pour s’impliquer en éducation. Elle a suivi un cours à la synagogue pour pouvoir enseigner à l’école religieuse de ses enfants. Elle fut la bibliothécaire de l’école, puis présidente de l’association de parents et enseignants d’une autre école. 

Lorsque son plus jeune fils a eu 17 ans, Eileen a suivi un programme d’apprentissage de l’enseignement d’un an lui permettant d’être enseignante suppléante. Elle s’est ensuite inscrite à l’Université York de Toronto pour officialiser sa démarche. « J’ai passé une partie de mon temps à travailler dans des écoles que je connaissais déjà grâce au programme d’apprentissage, raconte-t-elle, et l’une d’entre elles m’a offert un emploi à la fin de l’année scolaire. J’ai enseigné en 6e année pendant 10 ans, surtout auprès des enfants ayant des difficultés d’apprentissage, puis en anglais langue seconde. »

Eileen a ensuite obtenu une maîtrise, puis un doctorat à l’âge de 67 ans. Aujourd’hui retraitée et âgée de 82 ans, elle réfléchit à ce que sera le prochain chapitre.

Gary O’Dwyer (District 30 Northumberland) a beaucoup joué au baseball dans sa jeunesse et, s’il en avait eu l’occasion, il aurait peut-être pu aller plus loin. Mais des raisons pratiques l’en ont empêché. « Les enfants canadiens n’avaient pas beaucoup d’opportunités d’en faire une carrière, explique-t-il. Si vous n’entriez pas dans les ligues majeures, vous pouviez devenir un joueur permanent de niveau triple A, et le salaire n’était pas très élevé, sans parler du fait que vous n’aviez qu’un niveau d’études secondaires. »   

Gary n’a pas de regrets et s’estime chanceux d’avoir eu une carrière dans laquelle il est « arrivé par hasard ». Il a passé ses années d’études secondaires au séminaire, mais n’a pas donné suite à sa vocation lorsqu’il a décroché son diplôme. Gary s’est spécialisé en histoire à l’université, simplement parce que l’horaire des cours correspondait à son travail à temps partiel et qu’il avait grandi en parlant de politique et d’histoire avec sa famille. 

Après l’université, il décida d’enseigner jusqu’à ce qu’il trouve ce qu’il voulait faire. « J’ai découvert que j’avais développé une véritable passion pour l’enseignement et que j’aimais vraiment mon travail », déclare-t-il.

À la retraite, il a fait partie d’une petite communauté ecclésiastique qui s’est détachée de l’Église catholique romaine. Gary a repris ses études, fut ordonné et est devenu pasteur de la nouvelle église.

Il reste un grand amateur de baseball et adore se rendre aux entraînements du printemps avec sa fille cadette.

Si Sholom Glouberman (District 16 City of Toronto) pouvait remonter dans le temps, il deviendrait astronaute. « J’aimerais être dans l’espace pour voir la Terre d’en haut et connaître d’autres cinglés désireux comme moi de laisser derrière eux l’agitation quotidienne de notre planète », explique-t-il. 

Sholom a enseigné la philosophie et est fasciné par les progrès réalisés dans ce domaine au cours des siècles. Selon lui, voir la Terre depuis l’espace donne une idée de la place que nous occupons dans le monde et de ce que l’humanité a accompli.

Maintenant à la retraite, il vient de terminer la rédaction de son cinquième livre, un roman sur la montée de l’individualisme et la manière dont elle a affecté différents domaines et notamment la médecine. « Tout comme une grande partie de nos connaissances est collective, c’est aussi le cas de notre santé. Nous avons perdu de vue les aspects sociaux de la santé, et cela m’apparaît comme une terrible erreur. »

Dale « Spike » Adams (District 15 Halton) ne manque jamais de regarder les Jeux olympiques, car si c’était à refaire, son choix serait de « participer aux Jeux olympiques ». 

C’est au secondaire que Dale avait commencé la lutte, et il avait décidé d’en faire sa carrière. Il a été membre de l’équipe nationale de lutte du Canada de 1980 à 1984 et remplaçant aux Jeux olympiques de Moscou en 1980, année où les Jeux ont été boycottés pour protester contre l’invasion de l’Afghanistan par l’Union soviétique. 

Alors que Dale se rendait aux essais où serait décidé quels participants iraient aux Jeux olympiques de 1984, un camion à benne a heurté sa voiture. Il est arrivé au match sans avoir eu le temps de s’échauffer et a perdu en essayant d’éviter un match nul. Ensuite, pendant qu’il finissait sa maîtrise en 1987, il fut attaqué par trois hommes sur un terrain de stationnement et dut subir une reconstruction du genou. « On ne peut pas inventer ces choses-là », dit-il. Des complications l’ont contraint à passer plusieurs semaines à l’hôpital, suivies d’autres interventions médicales pendant deux ans. Dale a tenté un retour pour les Jeux olympiques de 1988, mais ne pouvait pas plier son genou droit à plus de 90 degrés. Son rêve olympique s’est envolé.

Après avoir occupé divers emplois, Dale a terminé l’école normale et s’est joint au Halton District School Board en 1989. À sa retraite, il était chef de programme et responsable de l’athlétisme, de la technologie et de HALE (Healthy Active Living Education), en plus d’avoir encadré des milliers d’athlètes et d’entraîneurs qui ont connu du succès. 

« Tout le monde a quelques regrets, mais j’ai eu une vie formidable, conclut-il. Et l’esprit olympique vit encore! »

Qu’auriez-vous voulu faire? 

« Construire des maisons. » – Michael Creaghan (District 13 Hamilton-Wentworth, Haldimand)

« J’avais eu l’occasion de faire de la radio quand j’étais à l’université, mais je ne l’ai pas saisie car je m’inquiétais de la réaction de ma mère. Aujourd’hui encore, je me demande ce qui se serait passé si j’avais eu le courage de lui demander son avis. J’aurais pu devenir une personnalité radiophonique pour une importante station de radio! » Marvin Sandomirsky (District 28 Region of Durham)

« Avoir la possibilité de choisir n’importe quelle carrière. L’École de foresterie de l’Université de Toronto, par exemple, n’admettait pas les femmes avant 1980. » – Sylvia Cowls (District 34 York Region)

« [Devenir] un chanteur célèbre. » – Coral Eling (District 24 Scarborough and East York)

« Je voudrais être officier sur un cargo qui parcourt le monde. » – Kent Brown (District 14 Niagara)

« Enseigner à l’étranger. » – Laura Lee Millard-Smith (District 17 Simcoe County)

« Conserver mon premier emploi après avoir quitté l’école. » – Lionel Rudd (District 4 Sudbury, Manitoulin)

« Travailler dans la construction. » – Terry Shaw (District 26 Kenora)

« Commencer à piloter un avion plus tôt. » – James Brian McKinley (District 31 Wellington)

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